La Bataille pour Lunargent

" Mais nous sommes protégés par le mythal n'est ce pas?"
Les regards et le silences de ses compagnons firent vite comprendre à Anyndir à quelle point la situation s'était dégradée en un an ... L'inquiétude n'apparut réellement qu'au moment ou le réconfort du mythal vacilla. C'est aussi à ce moment que les croassement d'Ehlen l'avertir, juste à temps, de l'arrivée imminente des Fey'ris. Restant prudemment caché, Elurion ouvrit le feu à l'arbalète, accompagnant chaque carreaux, puis chaque sortilège, d'une prière pour le Fécond. Il ne fut délogé que plus tard, alors que visant un ennemis, un énorme roc vint éclater à coté de lui, l'assommant immédiatement.

"La nuit va être longue ...
-Très longue..."

La tension montait à chaque pas des hordes cadavériques vers les murs de Lunargent, Isendur la ressentait, omniprésente, insidieuse, prête à transformer les soldats le plus courageux en un couard aux jambes flageolantes et humidifiées par leurs urines.

Son infirmité ne l'aidait pas à garder son calme au contraire incapable d'avoir un repère précis sur se qu'il se passait autour de lui, il était beaucoup plus nerveux que ses compagnons. Les hurlements des citoyens, leurs fuites dans un mélange de bruits indescriptibles, le rendaient fou, incapable de prendre ses marques face à l'hystérie ambiante.

Il ne fallut pas bien longtemps avant que la ombre ne vienne annoncer ses sombres desseins. Le druide respira un bon coup et plaça une bonne pique à son encontre en lui annonçant qu'il était fatigué de l'entendre radoter mais que cela n'avait rien d'étonnant lorsqu'on prenait en compte son âge avancé. Remarque peu avisé selon sa sagesse habituel mais il s'en moquait, de toute manière en ces heures il ne restait qu'un chose à faire: Combattre et Mourir. Alors autant en profiter pour se moquer une dernière fois de leur ennemie et la fierté de son bon mot regonfla son moral pour qu'il affronte les prochains instants avec une certaine sérénité.

Dans son esprit il est totalement impossible de décrire les instants qui suivirent, tout n'est qu'un fatras de cris d'agonie, de passes d'armes, d'incantations et de fuites vers d'autres points de la ville jusqu'à l'arrivée des troupes d'Outre-Mort.

Un grand sentiment de soulagement lui parcourut l'échine lorsque la Sombre fût à nouveau enfermée. Cependant, Isendur était loin de partager la joie générale, certes Ysillis avait été réduite à l'impuissance mais nombres de ses complices restaient encore dans l'ombre...